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Planificateur Financier
REPRÉSENTANT AUTONOME
Conseiller en sécurité financière
SFL PLACEMENTS, CABINET DE SERVICES FINANCIERS
Représentant en épagne collective

Pour tout investisseur sérieux, ignorer le rôle des gouvernements dans l’économie serait une erreur stratégique. Politique fiscale, interventionnisme, régulation, dette publique, ou encore climat politique : l'État est un acteur macroéconomique majeur, capable d’amplifier ou d’atténuer les cycles économiques.
Comprendre cet impact, c’est mieux anticiper les mouvements des marchés.
1. Politique budgétaire : un puissant levier de croissance (ou de frein)
Les gouvernements disposent d’un outil direct : la politique budgétaire, c’est-à-dire l’ajustement des dépenses publiques et de la fiscalité.
En période de récession, une politique budgétaire expansionniste (hausse des dépenses, baisse des impôts) soutient la demande agrégée, et donc les marchés boursiers à court terme.
En période de surchauffe, une approche restrictive peut calmer l’inflation… au risque de ralentir la croissance.
💡 À surveiller :
Les annonces budgétaires (ex. : budgets fédéraux ou provinciaux)
Les plans de relance ou d’austérité
Le ratio dette/PIB : au-delà d’un certain seuil, la capacité d’action du gouvernement devient limitée.
2. Règlementation : des effets sectoriels directs
Chaque annonce réglementaire a des implications précises pour certains secteurs :
Énergie : normes environnementales, transition énergétique
Technologie : protection des données, taxation des géants numériques
Finance : réglementation bancaire, exigences de fonds propres
Immobilier : plafonnement des loyers, incitatifs fiscaux
Pour l’investisseur, il est essentiel de suivre de près l’évolution réglementaire, car elle peut affecter les bénéfices attendus, les coûts d’exploitation, et même la viabilité d’un modèle d’affaires.
💡 Cas concret : Le plafonnement des prix de l’électricité dans certains pays européens a comprimé les marges des services publics cotés en Bourse.
3. Investissements publics : catalyseurs à long terme
Les budgets publics orientent des milliards vers des secteurs stratégiques :
Énergie propre
Infrastructures
Numérisation
Santé
Défense
Les investisseurs institutionnels surveillent attentivement ces plans, car ils signalent des flux de capitaux futurs, souvent accompagnés d’incitatifs fiscaux ou de partenariats publics-privés.
💡 Exemple : Le plan canadien de croissance verte et la Loi sur la réduction de l’inflation aux États-Unis ont soutenu le secteur des énergies renouvelables et de la fabrication de batteries.
4. Dette publique : l’effet boomerang potentiel
Une dette publique élevée peut :
Exercer une pression haussière sur les taux d’intérêt (par effet d’éviction)
Accroître la vulnérabilité en cas de choc externe (hausse des taux, dévaluation)
Limiter la capacité d’intervention lors d’un prochain ralentissement
Un investisseur en obligations doit surveiller non seulement la taille de la dette, mais aussi :
La durée moyenne de l’encours
La part indexée à l’inflation
Le coût moyen du service de la dette (qui grimpe vite en contexte de resserrement monétaire)
💡 À noter : Dans plusieurs économies occidentales, le service de la dette absorbe désormais 10 % à 15 % des recettes fiscales. Cela deviendra un enjeu politique et économique majeur.
5. Stabilité politique et confiance des marchés
La politique influence les marchés au-delà des chiffres. L’instabilité, les élections imprévisibles ou les politiques populistes peuvent entraîner :
Volatilité sur les devises
Fuite de capitaux
Revalorisation du risque pays
La confiance des investisseurs est aussi importante que les fondamentaux économiques.
💡 Exemple : Le mini-budget britannique de Liz Truss en 2022, jugé imprudent par les marchés, a fait plonger la livre sterling et a provoqué un chaos sur le marché obligataire britannique.
Conclusion : intégrer le facteur politique dans vos analyses
Pour l’investisseur avisé, l’analyse fondamentale ne peut ignorer le contexte politique et fiscal. Un gouvernement peut modifier en quelques mois les perspectives d’un secteur entier, influencer les flux de capitaux, ou faire dérailler une reprise économique.
Ce qu’il faut faire :
Intégrer les orientations gouvernementales dans l’analyse macroéconomique
Surveiller les annonces budgétaires et réglementaires sectorielles
Adapter l’allocation d’actifs selon les risques politiques et les opportunités publiques
Contactez moi pour en discuter.
